Rhétorique de l'amplification et parodie dans "Le vaillant petit tailleur" d'Éric chevillard - Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2013

Rhetoric of amplification and parody in "The valiant little tailor" by Éric Chevillard

Rhétorique de l'amplification et parodie dans "Le vaillant petit tailleur" d'Éric chevillard

Résumé

In Le Vaillant petit tailleur, the rhetoric of sentence amplification is part of a parodic project. In the first place, the syntactic exaggeration takes place through a particular type of expansion, the relative subordinate, which turns out to be a literary marker in two ways. Chevillard occasionally resorts to classical turns whose archaism manifests a playful distancing by contrast and excess. The use of the relative follows the path of rhetorical figures of emphasis, such as the hypozeux, but above all the hyperbate, which in Chevillard's text does not really play its role of enunciative or informative disengagement; it is from this deviation from the expected usage that the parodic value emerges. More globally, Chevillard revisits in a caricatural way the models of phrastic amplification, the accumulative sentence and the periodic sentence, creating a parodic effect that targets a syntax emblematic of the literary regime, or even the creative process itself. The critical function thus borders on self-criticism, and the excess that underlies the humor at the syntactic level is part of a jubilant vision of the writer's freedom.
Dans Le Vaillant petit tailleur la rhétorique de l’amplification de la phrase participe d’un projet parodique. En premier lieu l’exagération syntaxique s’opère à travers un type particulier d’expansion, la subordonnée relative, qui s’avère être un marqueur littéraire à double titre. Chevillard a ponctuellement recours à des tours classiques dont l’archaïsme manifeste par contraste et par excès une mise à distance ludique. L’usage des relatives emprunte par ailleurs le chemin de figures rhétoriques de l’emphase, telle l’hypozeuxe, mais surtout l’hyperbate, qui dans le texte de Chevillard ne joue pas vraiment son rôle de décrochage énonciatif ou informatif ; c’est de cet écart par rapport à l’usage attendu qu’émerge la valeur parodique. Plus globalement, Chevillard revisite de manière caricaturale les modèles d’amplification phrastique, la phrase accumulative et la phrase périodique, créant un effet parodique qui a pour cible une syntaxe emblématique du régime littéraire, voire le processus de création lui-même. La fonction critique confine dès lors à l’autocritique, et l’excès qui fonde l’humour au niveau syntaxique s’inscrit dans une vision jubilatoire de la liberté de l’écrivain.
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Dates et versions

hal-04043504 , version 1 (23-03-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04043504 , version 1

Citer

Sophie Jollin-Bertocchi. Rhétorique de l'amplification et parodie dans "Le vaillant petit tailleur" d'Éric chevillard. La langue de Chevillard ou "le grand déménagement du monde", Cécile Narjoux; Sophie Jollin-Bertocchi, Jan 2012, Saint-Quentin-en-Yvelines, France. ⟨hal-04043504⟩
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