English Perceptions and Representations of Venetian Chromatic Variations - Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue E-rea - Revue électronique d’études sur le monde anglophone Année : 2015

English Perceptions and Representations of Venetian Chromatic Variations

Résumé

While Newton was the first to split white light using a triangular prism in 1671, thus putting an end to the linear system of the Aristotelian chromatic scale, previous experiments using the prism as an optical instrument had been made a hundred years before by the Venetian Filipo Mocenigo, Archbishop of Nicosia. These attempts at understanding colours need to be linked to the uniqueness of the Venetian environment and to the quality of light in the lagoon where refraction is a daily phenomenon. Although Venetian colours have traditionally been associated to painting, they also belong to the texture of the city itself as exemplified in marbles and mosaics. As early as the 15th century, the city boasted a flourishing industry of colour relying on trades such as, among others, dyers, glassmakers, tailors, or pigment sellers (i.e. vendecolori). This paper explores the material, cultural and linguistic influence of Venice on early modern England, focusing more precisely on glass, dyes and pigments. The perception and representation of the Venetian palette will be analysed through various sources, so as to shed light on the way colours informed the imaginative construct of the city while revealing the British travellers’ ability or inability to be responsive to Venice’s ubiquitous polychromy.
Si Newton fut le premier à décomposer la lumière blanche à l’aide d’un prisme en 1671, mettant ainsi un terme au système linéaire de l’échelle chromatique aristotélicienne, le Vénitien Filipo Mocenigo, évêque de Nicosie, réalisa des expériences un siècle plus tôt en se servant du prisme comme d’un instrument optique. Cette tentative visant à comprendre la nature des couleurs doit être appréhendée au regard du caractère exceptionnel de l’environnement vénitien et de la qualité de la lumière dans la lagune où la réfraction est un phénomène quotidien. Bien que les couleurs vénitiennes soient traditionnellement associées à la peinture, elles constituent la texture même de la ville, symbolisée par ses marbres et ses mosaïques. Dès le début du XVe siècle, la ville put se targuer de posséder une industrie de la couleur florissante qui reposait sur de nombreux métiers (teinturiers, verriers, couturiers, ou vendeurs de pigments appelés vendecolori). Cet article explore l’influence matérielle, culturelle et linguistique de Venise dans l’Angleterre de la première modernité en s’attachant plus spécifiquement au verre, aux teintures et aux pigments. La réception et la représentation de la palette vénitienne seront analysées au prisme de sources variées qui permettront de révéler la façon dont la couleur participe à la construction imaginaire de la ville, et dans quelle mesure les voyageurs britanniques parviennent ou non à rendre compte de l’omniprésence de la polychromie vénitienne.
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Anne Geoffroy. English Perceptions and Representations of Venetian Chromatic Variations. E-rea - Revue électronique d’études sur le monde anglophone, 2015, 12.2, ⟨10.4000/erea.4509⟩. ⟨hal-04345217⟩
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