Environmental health and the difficult paradigm shift in public health
Abstract
Cinquante ans après l’adoption aux États-Unis d’une loi novatrice, le National Environmental Protection Act, révélant la place de « l’environnement » comme source d’impacts sur la santé humaine, et trente ans après que le bureau Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’ait lancé les conférences interministérielles Environnement et Santé, la santé environnementale s’est constituée comme domaine nouveau, comme en témoignent les créations institutionnelles1. C’est d’ailleurs au sein des conférences interministérielles que naît le concept de plan d’actions en santé et environnement, traduit en France par les plans nationaux santé-environnement (PNSE) et leurs déclinaisons régionales (PRSE).
Mais où en sommes-nous réellement aujourd’hui ? Je m’appuierai sur la présentation du bilan à mi-parcours du PRSE3 Ile-de-France de décembre dernier, afin d’en tirer quelques enseignements. Mon but est bien de montrer comment, par une série de choix conceptuels et théoriques réducteurs, nous en sommes revenus à des approches traditionnelles, limitant la portée de l’action et les possibles améliorations pour la santé des populations. Je prendrai comme point de départ une publication remarquable de 2010 [1], dont je recommande vivement la lecture, afin d’en prolonger les messages et dresser quelques éléments de bilan neuf ans plus tard.