Évolution du taux de césariennes à partir de 37 semaines d’aménorrhée parmi les nullipares ou comment évaluer la validité externe d’un essai randomisé nord-américain sur le déclenchement artificiel du travail - Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie Année : 2020

Évolution du taux de césariennes à partir de 37 semaines d’aménorrhée parmi les nullipares ou comment évaluer la validité externe d’un essai randomisé nord-américain sur le déclenchement artificiel du travail

Résumé

Objectif Déterminer le risque de césarienne d’une nullipare à partir de 37 semaines d’aménorrhée (SA) lorsqu’une attitude expectative est envisagée. Matériel et méthodes Étude prospective incluant toutes les nullipares ayant accouché d’une grossesse unique en présentation céphalique à un terme ≥ 37 SA au sein d’un réseau de périnatalité (MYPA), entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2017. Pour chaque semaine d’aménorrhée de 37 SA à 41 SA, le taux de césarienne était calculé en fonction du mode d’entrée en travail (spontané ou déclenchement artificiel). Le taux de césarienne lié à une attitude expectative à un âge gestationnel donné était calculé en prenant la population totale arrivant à cet âge, diminué du nombre des patientes ayant eu un déclenchement artificiel du travail ou une césarienne programmée avant travail à ce même âge gestationnel. Résultats Parmi les 16 085 patientes ayant accouché dans le réseau à ≥ 24 SA, 5498 (34,1 %) étaient des nullipares avec grossesse unique accouchant ≥ 37SA en présentation céphalique. Le risque de césarienne augmentait à partir de 40 SA, quel que soit le mode d’entrée en travail : en cas de travail spontané, le taux de césarienne était stable autour de 11 % jusqu’à 39 SA, puis augmentait à 14,1 % à 40 SA et 20 % à partir de 41 SA ; en cas de déclenchement artificiel du travail, le taux de césarienne passait de 28 % à 39 SA à 40 % à 40 SA et à 38 % à partir de 41 SA. Le risque global de césarienne lorsqu’une attitude expectative était envisagée dès 37 SA restait stable autour de 21 %. Conclusion Le risque de césarienne à partir de 37 SA d’une nullipare à bas risque gérée par une attitude expectative au sein de ce réseau est proche de celui d’une patiente nullipare accouchant aux État-Unis.

Dates et versions

hal-02553840 , version 1 (24-04-2020)

Identifiants

Citer

Thibaud Quibel, Pierre Raynal, C. Bouyer, Patrick Rozenberg. Évolution du taux de césariennes à partir de 37 semaines d’aménorrhée parmi les nullipares ou comment évaluer la validité externe d’un essai randomisé nord-américain sur le déclenchement artificiel du travail. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, 2020, 48 (4), pp.346-350. ⟨10.1016/j.gofs.2020.01.026⟩. ⟨hal-02553840⟩
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